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mercredi 28 février 2007

La complémentarité des journaux papier et en ligne grâce à la téléphonie mobile : Technique et usage des « Tag »

La possibilité de photographier des « Tag » avec un téléphone mobile équipé d’un appareil photo permet aux journaux et magazines (éditeurs et annonceurs) non seulement de gagner une interactivité avec leur lectorat qui leur était à ce jour inaccessible mais aussi de devenir un vecteur de trafic pour le Web mobile qui peine à démarrer en France.

Introduction aux code-barres 2D

Depuis les années 70 et jusque récemment, les code-barres 2D étaient principalement utilisés dans le domaine de la logistique et de la traçabilité industrielle. Plus particulièrement, ils permettaient de tracer, non plus un lot de produits mais chaque produit, avec un code unique contenant 5 à 10 fois plus d’informations. Le code-barres 2D, pour bidimensionnel, peut stocker jusqu'à 7089 caractères numériques, 4296 caractères alphanumériques ou 2953 octets et être édité sur tout types de supports ou média (papier, plastique ou écran).

Source : wikipedia

En 1999, une société japonaise, Denso-Wave, a créé un code-barres 2D destiné à être lu par les téléphones grand public. L’idée ? Au lieu de taper une URL sur le clavier d’un téléphone mobile ou PDA (peu pratique), l’utilisateur final photographie le code-barres 2D (pas de sens de lecture) et déchiffre l’information stockée dans le code. Cette information peut donc être l’URL d’un site Internet mobile (vidéo, son, texte, logiciel) mais aussi un e-mail, un SMS ou du texte. Que ce soit en Asie, aux Etats-Unis ou en Europe, les éditeurs de codes 2D propriétaires sont nombreux et proposent au grand public trois types d’interactivité avec l’utilisateur final : une interactivité informationnelle, une interactivité promotionnelle et une interactivité commerciale.

Source : Neomedia / www.qcode.com

Pour photographier le code-barres 2D, l’utilisateur final doit au préalable installer gratuitement sur son téléphone mobile un petit logiciel développé en Java. Les modèles économiques basés sur la redirection d’un utilisateur final vers l’Internet mobile sont aussi nombreux que ceux de l’Internet fixe et surtout, suivant les types de services proposés, sont à réinventer. (Exemple de ScanBuy aux Etats-Unis – comparateur de prix sur téléphone mobile avec lecture de code-barres 2D directement sur les produits ou encore, un autre exemple de SemaPedia en Europe, projet libre de Wiki physique sur les monuments.)

En France et partout ailleurs excepté au Japon, les principaux freins à l’utilisation massive par le grand public des codes-barres 2D proviennent essentiellement de l’absence de norme mondiale, du lobbying exercé par chaque éditeur de codes-barres propriétaires et du nombre de modèles de téléphones compatibles (75 à 200 modèles suivant le type de code-barres 2D utilisé.) Il existe actuellement dans le monde deux types de code-barres ouverts :

- Le Quick Response Code en Asie QR Code – Japon (Denso-wave, Mitsubishi)
- Le DataMatrix en Europe / Etats-Unis

...et de nombreux code-barres propriétaires

- Le MobileTag en Europe – France (Abaxia, Nokia)
- Le ShotCode en Europe – Finlande et Suède (OP3)
- Le SemaCode en Europe – projet libre (SemaPedia)
- L’eZcode aux Etats-Unis (ScanBuy) sous le nom de HotScan en Europe – France (Wister)
- Le Fine Picture Code / Japon (Fujitsu) FP Code / code-barres 2D quasi invisible. Lancement en 2007

Un éditeur américain, Neomedia vient cependant d’annoncer le lancement d’un lecteur de code-barres 2D et 1D, compatible avec la norme DataMatrix et Aztec interopérable sur les « téléphones mobiles appareil photo » des séries 60 sur Symbian, c’est à dire permettant dès aujourd’hui la compatibilité avec un très grand nombre de modèles de téléphones mobiles (Gravitec)

Pourquoi étudier l’interactivité des code-barres 2D avec la presse d’information ?

Déployé par un éditeur presse et web, le code-barres 2D est un formidable outil de cross media. Ce code-barres 2D peut ainsi être mis en place par l’éditeur lui-même, (par exemple, intégrer une stratégie de cross media systématique entre le papier et le web) mais aussi par l’annonceur dans les pages de publicités qu’il fournira à l’impression et dans le continuum de la relation directe qu’il crée avec « un prospect » quasi identifié ou tout du moins, identifiable via le téléphone (mCouponing).

Comment la presse, éditeurs, annonceurs et surtout lecteurs accueillent-ils et intègrent-ils ces nouvelles technologies dans leurs usages de lecture pour les uns et stratégie de fidélisation, conquête ou reconquête d'un lectorat fuyant pour les autres ? Que nous apprend l’expérience des éditeurs japonais et américains ? Les éditeurs de presse français trouveront-ils un nouveau souffle dans ces technologies ? Quels sont et quels pourront être les usages de ce jeune lectorat, équipés de téléphones disposant d’un lecteur de codes 2D et férus d’interactivité (vidéo, son et image) ?

Cette étude a pour but de mettre en lumière la guerre des standards entre l’Asie, les Etats-Unis et l’Europe ainsi que les usages de ces nouveaux lecteurs de papier devenu interactif, de proposer et expérimenter, sous forme de projets opérationnels, des solutions de cross media basées sur les codes-barres 2D dans la presse d’information (éditeurs et annonceurs) et de promouvoir son usage vers le grand public concerné.

mardi 27 février 2007

A quand l'Internet of things ?

Aujourd'hui même se tient le congrès MC² à Londres, réunissant HP Labs Bristol et Publicis pour définir les standards nécessaires à la normalisation des codes-barres 2D. Petite explication sur le Financial Time et sur l'Express. Etaient de la partie, Nokia, Ericsson, Vodafone et Deutsche Telekom mais aucun éditeur de code-barres 2D propriétaires à part Neomedia (Gravitec, Lavasphere et ActivPrint) dont la technologie est utilisée par HP et Publicis.
Affaire à suivre...

dimanche 4 février 2007

Quand la presse invite à surfer sur le web mobile

Le Code 2D permet au papier de devenir interactif grâce à L'internet mobile.
Ce système connu également sous les termes de « Tag » ou « matrix code » permet, par le biais d'un téléphone portable équipé a minima d'un capteur photo d'1,3 million de pixels et d'une connexion GPRS, d'accéder à des sources complémentaires d'information.
Pour y accéder, le lecteur capture simplement le code-barres 2D disponible sur le journal en utilisant la fonctionnalité « appareil photo » de son téléphone mobile...

Principes de fonctionnement
Ce format est loin d'être aussi récent que l'on pourrait penser puisque la norme Data Matrix (aujourd'hui dans le domaine public) a été développée en 1989, suivie notamment par le « Code One » en 1991 puis par le QR (Quick Response Code), développé en 1994 par une société nipponne Denso-Wave. A l'origine, ces codes barres en deux dimensions (2D) étaient utilisés lors de la fabrication de voitures pour suivre, à la trace, différents composants. Mais plus récemment, avec la possibilité de lire ces QR code sur la majorité des téléphones portables japonais, les code-barres 2D se sont installés partout. Au pays du soleil levant, les échanges de services mobiles via les code-barres 2D au format QR Code ont dépassés ceux liés au SMS ! Simple lubie des plus férus de technologie de la planète ? Pas si sûr. Parmi les facteurs clé contribuant aujourd'hui au développement des nouveaux usages dématérialisés, celui de la capacité de stockage est certainement le plus crucial. Avec 1 556 octets pour Data Matrix, 1 480 octets dans le cas de Code One, ou encore 2 953 concernant QR Code, les code-barres 2D à la mémoire décuplée s'imposent sans grande difficulté par rapport à leurs ancêtres monodimensionnels. Les différences avec ces code-barres classiques sont au nombre de quatre :

  • Les QR peuvent coder beaucoup plus de caractères, dans toutes les langues,



  • ils peuvent être imprimés et lus même en très petit format,



  • leur lecture par le téléphone mobile est quasi instantanée



  • ils n'ont pas de sens de lecture, ni de haut, ni de bas, la caméra du téléphone mobile les reconnaissant ainsi très facilement.



  • Un des intérêts du Code 2D est que l'utilisateur n'a pas de manipulation complexe à faire avec son téléphone. Bien plus simple que le SMS qui impose d'écrire un message, (même si l'écriture automatique T9 peut aider), le Code 2D quant à lui ne nécessite que de prendre la photo du code-barres qui est imprimé sur la page du journal. De plus, le Code 2D n'est pas un outil de paiement ou un service surtaxé à l'utilisateur comme le sont aujourd'hui les SMS.

    En France, « depuis février 2006, date à laquelle les code-barres 2D MobileTag sont interopérables sous les 3 opérateurs de téléphonie mobile, on recense plusieurs dizaines de milliers de connexions par mois émanant de cette nouvelle source de connexion », nous raconte Cédric Mangaud, président d’Abaxia, société française spécialisée dans le développement et les interfaces utilisateurs pour plates-formes mobiles. Si 90% de la population française dispose d'un téléphone portable, la proportion de ceux disposant de l'option « appareil photo » et d'une connexion Internet est encore faible. Cependant, quasiment aucun appareil 3G ne dispose pas d'appareil photo et tous les efforts des opérateurs se concentrent en ce moment sur l'adoption de la 3G et le renouvellement du parc mobile. Il est possible d'installer gratuitement des applications sur son téléphone pour lire cette norme. C'est ce que propose par exemple le site suisse Kaywa reader pour certains Nokia, Motorola, Samsung et Sony Ericsson. En ce moment même en Europe, des lobbies travaillent avec les constructeurs et les opérateurs européens pour intégrer l'application logicielle de traitement de code-barres 2D directement dans les téléphones mobiles en usine et de nombreux constructeurs de mobiles comme Nokia, Motorola, Sagem, Siemens et Sony Ericsson l'ont déjà implémentés.

    Pour la presse, le lecteur devient mobinaute de Code 2D déployé par l’éditeur et/ou l’annonceur.
    Ces codes barres 2D peuvent être déployé par l'éditeur de presse mais aussi par l'annonceur presse qui aura prévu l'insertion d'un Code 2D lors de la création graphique de la page de publicité. Les interactions entre le lecteur, l'éditeur et la marque sont décuplées par la combinaison du support papier et du téléphone mobile.
    Deux fonctionnements sont possibles. Par l'intermédiaire de la caméra du mobile, le code-2D est déchiffré, l'URL d'un site apparaît et il suffit de cliquer dessus pour être rediriger. Le lecteur peut donc accéder très rapidement au site d'une marque, d'un produit, etc... Ces QR code peuvent également « abriter » toutes sortes de texte, d'environ 2 000 caractères.

    Il y a donc deux types d'interactions possibles : une autonome, inscrite à même le code barre 2D et une autre interactive, qui redirige le détenteur du téléphone portable vers un serveur distant qui peut être mis à jour en temps réel – suivant les connections. Pour un éditeur, grâce au code 2D placé imprimé à côté du contenu visé, le lecteur peut accéder à des informations complémentaires concernant le sujet de cet article, obtenir une liste d'adresses qui n'aurait pas été imprimée ou encore être redirigé sur un site wap. Il serait alors possible d'imprimer sur le papier l'information et encoder l'information pratique sur un accessible en QR Code. L'utilité ? Le journal, et plus particulièrement le journal gratuit, est un média jetable alors que le téléphone mobile restera toujours avec le lecteur. Dans le domaine de la presse d'annonces, les utilisations du Code 2D peuvent être multiples : un complément d'information peut être obtenu en prenant la photo du code 2D figurant sur la petite annonce. Ou encore, les annonces papier couplées à Internet pourraient permettre, à partir du journal de savoir si le produit est vendu ou non, en photographiant le code 2D figurant sur l'annonce qui va interroger le site wap mis à jour en temps réel suivant les informations publiées par le site Internet HTML. Le Code 2D pousse l'interactivité très loin puisque l'action de prendre un code barre en photo agit sur le serveur distant qui peut comptabiliser le nombre de connexions et dont le programme peut agir en conséquence. Par exemple, une publicité invite les 2 000 premiers lecteurs à bénéficier d'une promotion. Les 2 000 « premiers arrivés » ont droit à une réduction sur le produit ou service visé par la publicité, le coupon étant stocké sur le téléphone mobile du lecteur et le 2 001ème lecteur est repéré et avertit que la promotion est terminée.

    Un exemple concret nous est fourni par la Société Générale qui a utilisé, en France, ces code-barres NextGen (pour next generation...) lors d'une campagne de recrutement en juin 2006 : Cette technologie permet d'accéder, via un téléphone portable, à des vidéos expliquant les différents métiers proposés pour les informaticiens, explique Caroline Balland, responsable de la communication recrutement pour le Groupe. Parues sur des supports de presse écrite, les publicités proposaient une devinette et sa réponse sous forme de tags. En plaçant l'appareil photo d'un téléphone sur ce tag, ce dernier était photographié et décodé automatiquement. L'utilisateur était alors amené sur un serveur Wap où il pouvait visionner directement une vidéo. En 1 mois, 7 000 jeunes diplômés ont « joué le jeu ».

    On pouvait penser que la norme QR code n'apparaîtrait pas Europe où Nokia a développé ses propres code-barres, les Mobile Tag, mais le succès au Japon des QR code a déjà dépassé les frontières. De plus, une autre norme, appelée ShotCode permet de coder des URL sur le papier d'une manière quasi invisible à l'oeil nu, ce qui ne perturbe plus le confort de lecture.

    Il est évident que ces technologies sont encore très loin d'être utilisées par tous. Cependant, l'intérêt de relever leur existence nous permet de dire avec plus d'assurance que pour le lecteur, les frontières entre son bon vieux journal et son téléphone mobile vont s'amoindrir au fil du temps.

    Les acteurs en jeu :

    - les éditeurs de Code 2D, sur une norme du domaine public ou non
    Ex : Fujitsu (FP Code), Mitsubishi (QR Code)
    - Les éditeurs de presse papier, qu’ils soient gratuits ou payants
    Ex : Economie Matin utilise déjà les MobileTag, Spir pour les annonces
    - Les usagers de ces nouvelles technologies
    Ex : les usages de Semapedia
    - Les annonceurs Presse intégrant un Tag à leur encart publicitaire.

    Ex : Société Générale
    - Les constructeurs de téléphone mobile pour implémenter dès l’origine un lecteur de Tag.
    Ex : Nokia en Europe. Denso-Wave au Japon (norme)
    - Les opérateurs de téléphonie mobile, pour le trafic généré sur le réseau Internet mobile
    Ex : l’intégration de MobileTag sur les 3 opérateurs français
    - Les éditeurs de logiciel de prépresse pour implémenter au montage du journal le Code 2D
    Ex : Adobe ou Quark Xpress, éditeur d’Add-on
    - Les agences de marketing mobile pour déployer un service « après Tag ».
    Ex : Cnoté (Suisse), ScreenTonic (France) etc.

    samedi 3 février 2007

    Les codes barres bidimensionnels, 2D

    A quoi ça sert ?
    Un code-barres, ou code à barres, est la représentation d'une donnée numérique ou alphanumérique sous forme d'un symbole constitué de barres et d'espaces dont les épaisseurs varient en fonction de la symbologie utilisée et des données ainsi codées. Les codes à barres sont destinés à une lecture automatisée par un capteur électronique nommé lecteur de code-barres.
    A l'origine, les code-barres servaient à traçer des objets dans une chaîne industrielle allant de la production à la livraison et le stockage.

    Avec la possibilité de lire des code-barre 2D à partir d'un téléphone mobile grand public sur tous les objets disséminés dans ce que l'on peut désormais appeler l'Internet of Things, les médias (affichage, internet, presse, cinéma et télévision) peuvent interagir avec leurs clients en one-to-one. Le projet Semapia est un exemple concret d'utilisation intelligente de code-barres 2D

    Comment ça marche ?
    Pour le grand public, c'est à dire vous et moi dans l'usage quotidien de notre téléphone portable, ces code-barres servent essentiellement à coder :
    • Une URL, l'adresse d'un site mobile
    • Un SMS
    • Un numéro de téléphone
    • Du texte
    • Une adresse email
    …et être imprimé sur tout type de support (papier, affichage, écran)
    Pour lire le code-barre, il suffit de le prendre en photo avec son téléphone mobile.
    Qu'est-ce qu'un lecteur de code barres 2D ?
    C'est un logiciel, souvent écrit en Java, que l'on installe sur son téléphone portable (~200 modèles compatibles sur les 3 technologies de codage).
    MobileTag : lit les mobiletag
    KaywaReader : QR Code, ShotCode mais pas d'EAN ou code-barres traditionnels.
    Hostscan.fr : eZcode,
    SemaCode : Semacode
    Je n'ai pas encore d'information sur les FP Code.

    Combien de code-barres 2D existe-t-il ?
    Plein ! En ce moment commence vraiment la guerre des standards. En voici une liste presque complète. L'industrie les a inventé et les services vont les disséminer partout . Ainsi, depuis 1 an, de nouveaux code 2D ont été spécialement conçus pour que le lecteur de code barre soit un petit logiciel téléchargeable gratuitement sur un téléphone mobile grand public. On peut noter les Fine Picture Code (FP Code), les ShotCode et les Quick Response Code / MobileTag, copie européenne par Nokia / SemaCode (URL Code). Voici un tableau de ce que j'ai pour l'instant trouvé.
    Quelques types de code-barres bidimensionnels (2D):
    (liens Wikipedia)