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vendredi 21 janvier 2011

Mobile - Savvy Shopper Report (UK) : only 9% of scans returned the correct product description

The research examined the quality of product descriptions and image data available in three third-party, generic apps. 375 grocery products were selected at random and scanned using the three generic apps. GS1 UK and  Cranfield School of Management were then able to rate the accuracy of data available to the apps by comparing it to data authorised by the brand owner. From a total of 1,125 scans across all three apps, only 9% of scans  returned the correct product description when compared with the brand owner’s approved data.

Mobile - Savvy Shopper Report (16 pages - PDF)

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mercredi 19 janvier 2011

The mobile tagging space (by PSFK and Microsoft Tag)

Après Shazam pour la musique, Wizup et VideoSurf Mobile pour la vidéo (entre autres)

Pour rappel, Shazam a été créé en 2002 en Angleterre. En 2005, la société de gestion collective, Broadcast Music Incorporated, (équivalent US de la SACEM) a racheté la technologie de reconnaissance audio développée par Shazam en créant la société Landmark Digital Services. Via un accord de licence exclusif avec Landmark, Shazam a continué d'exploiter la technologie en proposant le service d'identification de musique qui a rencontré son public à partir du lancement de l'iPhone. 

En mai 2009, Shazam enregistrait 1 million d’identifications par jour. En janvier 2010 : 2 millions. Le taux de conversion était d'environ 8% en 2009 et 13% en 2010 (soit 260 000 contenus payés par jour à travers des partenaires d’affiliation). En 2010, il y aurait eu 750 000 nouveaux utilisateurs par semaine.
En 2010, Shazam est compatible sur Android, BlackBerry, BREW, iPhone, iPad, J2ME, Symbian et Windows Phone. L'application aurait été téléchargée dans quelques 150 pays, la base de données musique compterait 1 milliard de titres pour 75 millions d’utilisateurs en mai 2010. Shazam en prévoyait alors 100 millions pour le mois de décembre de la même année.

Après l'identification audio, d'autres sociétés ont développé une solution d'identification audio et vidéo comme Wizup en France (Yacast) ou encore VideoSurf aux US.

Wizup :



VideoSurf Mobile :



Maintenant, il s'agit de savoir si ce genre de service va rencontrer un public à l'instar de Shazam, qui a récemment lancé avec la chaîne du groupe NBC Universal consacrée au fantastique un complément mobile avec la série Being human.

Ces services reposent en grande partie sur la maîtrise d'une chaine de valeur software + base de données dont dispose une entreprise comme Yacast en France (l'un des activités de Yacast est de piger les médias français, presse, radio, TV, affichage).

Mais ce type de technologie d'identification automatique déborde largement des applications logicielles pour téléphone portable. En atteste le développement du player HD de France 24, développé par les équipes de Yacast Media en partenariat avec la technologie de Vecsys (reconnaissance vocale), Exalead (analyse sémantique) et Microsoft (Smooth Streaming / Silverlight). La technologie permet de transcrire la quasi totalité des paroles des locuteurs en synchronisant le texte et l'image affichée à l'écran, permettant ainsi l'accès à France 24 aux sourds et malentendants :  http://playerhd.france24.com/france24/playerHD/playerHDv2.html

lundi 17 janvier 2011

eBay met à jour son application mobile Half.com



  • Shop, compare and sell with the barcode scanner. Use the barcode scanner to search for the item you are looking to buy or sell. Compare prices or see what you can sell your items for on Half.com. If you want to sell, simply enter a few details about the item and you’re done!
  • Easily search and browse. Half.com has millions of titles in books, textbooks, music, movies, games and game systems. With this app you can easily find what you are looking for.
  • Enjoy fast, secure checkout. Use the Speedy Checkout setting with Half.com to make purchases on the go—it’s safe, simple, and fast.
  • Manage active listings. Easily update, manage, or delete your current items for sale.
  • Use your gift cards and coupons.  Enter your gift card and coupon codes when checking out and save even more!
  • Share on social networks. Find a great deal? Want to increase the visibility of your listings? Share items via social networks like Facebook or Twitter, or even over email.
  • Shop from other Apple devices. This app is compatible with both the iPad and iPod Touch.

Barcode yourself


With the complexity of mocking self-identity, Barcode Yourself lays out a fresh absurdity in the modern world of consumerism. Source

vendredi 7 janvier 2011

Pub télé en Angleterre pour une application de barcode

Tesco est un groupe de distribution international basé principalement au Royaume-Uni, en Irlande et en Asie. Sa capitalisation est de 34,84 milliards d'euros au 11 juillet 2008 et son chiffre d'affaires est de 80 milliards d'euros en 2008. C'est le 1er groupe de distribution britannique (2205 magasins rien qu'au Royaume Uni en 2008) et le 3e groupe mondial. Son activité tourne autour de trois pôles : distribution au Royaume-Uni, distribution à l'international et services financiers. (Source : Wikipedia).

Tesco a lancé une application iPhone fin 2010. Elle permet de faire ses courses en ligne directement à partir du code-barre des produits ; ils parlent de shopping on the go... L'appli permet de gérer des listes de courses et surtout payer en ligne.

Selon un porte-parole de Tesco, l'application aurait déjà été téléchargée 1,5 millions de fois, au point qu'ils vont en faire en ont fait la publicité en télévision. Ils attendaient juste de passer les fêtes de Noël pour toucher encore plus de possesseurs d'iPhone. La pub est ici.

Via @insiden

jeudi 6 janvier 2011

Mobile Apps et privacy ne font pas (du tout) bon ménage

Les spécialistes du marketing suivent les utilisateurs de smartphones à travers leur "apps". Certaines applications permettent de recueillir bon nombre de renseignements comme l'emplacement géographique, l'identifiant du téléphone ou encore des détails personnels comme l'âge ou le sexe. Le Wall Street Journal a récemment analysé les données collectées et partagées par 101 applications populaires sur l'iPhone et les téléphones Android et propose d'explorer les données recueillies à travers une application web


Deux applications de scan de codes graphiques, Bahntech sur iPhone et Barcode Reader sur Android ont été testées. L'étude du WSJ conclut que Bahntech envoie des informations sur l'identifiant du téléphone (IMEI), et celle de Barcode Reader sur la localisation. Or si l'information à propos de Bahntech (iPhone) n'a pas suscité de réactions, celle sur Barcode Reader (Android) s'est vue largement commentée par les développeurs de l'application, qui, rappelons-le, est open source : Zxing

Sean Owen nous explique ainsi que Barcode Reader n'envoie aucune information de localisation à Google et que l'étude du WSJ est erronée...

En fait, lorsque l'on scanne un code à barre (EAN/UPC, ISBN etc.), l'application Barcode Reader reconnait que c'est un produit dont la nomenclature du code est normée, et propose ainsi d'accéder à des contenus à partir d'autres applications (Recherche de livre si l'on scanne un livre, Google Shopper si l'on scanne un produit de grande conso, une canette de Perrier, comme pour cet exemple) :


Et effectivement, Google Shopper doit envoyer des informations sur la localisation de l'utilisateur (et peut être d'autres, je ne sais pas).

On se rend compte combien la privacy devient (déjà) un inextricable bordel sur portable : En soi, Barcode Reader n'envoie aucune information. "The app collects zero information. I don’t have a server to stash your info. I don’t care what your bookmarks are or what your aunt’s phone number is!". Mais si à partir de l'application Barcode Reader, on accède à l'application Google Shopper, là, des informations sont envoyées. Comment l'utilisateur est-il prévenu ? La notification à l'utilisateur incombe-t-elle à Barcode Scanner, qui est l'application utilisée en premier, ou à Google Shopper ?

Lorsque l'on télécharge une application Android pour la première fois, les données utilisées sont toujours indiquées. Par exemple pour l'application Tumblr :


Mais une fois l'application installée, il n'est plus possible d'en analyser le comportement.

C'est en partant de ce constat que Taintdroid a été developpé par une équipe de chercheurs provenant d'Intel Labs, Penn State, et Duke University et supporté par la U.S. National Science Foundation. 

Taintdroid est un système de monitoring en temps réel qui affiche dans la barre de notification quelles données sont utilisées et leur destination :




Une première enquête menée en 2010 portait sur les 50 applications gratuites les plus populaires dans chaque catégorie de l'Android Market, soit 1100 applications au total. 358 nécessitaient une connexion à l'Internet ainsi qu'un accès à la localisation, l'appareil photo ou d'autres données. Parmi ces 358 applications, 30 ont été choisies de manière aléatoire tout en représentant toutes les catégories de l'Android Market.

Et les nominés furent :

The Weather Channel (News & Weather); Cestos, Solitaire (Game); Movies (Entertainment);
Babble (Social); Manga Browser (Comics), Bump, Wertago (Social); Antivirus (Communication); ABC — Animals, Traffic Jam, Hearts, Blackjack, (Games); Horoscope (Lifestyle); Yellow Pages (Reference); 3001 Wisdom Quotes Lite, Dastelefonbuch, Astrid (Productivity), BBC News Live Stream (News & Weather); Ringtones (Entertainment), Layar (Lifestyle); Knocking (Social); Coupons (Shopping); Trapster (Travel); Spongebob Slide (Game); ProBasketBall (Sports); MySpace (Social); Barcode Scanner, ixMAT (Shopping); Evernote (Productivity).

Sur ces 30 applications, 20 ont été épinglées... (clic sur l'image) :



L'étude précise bien qu'il s'agissait d'analyser le comportement des applications tout en prenant compte l'accord explicite ou implicite de l'utilisateur. Les applications pointées du doigt sont celles qui envoient des informations à l'insu de l'utilisateur, sans jamais l'avoir prévenu, soit 2 applications sur 3...

mardi 4 janvier 2011

Du profilage marketing sous couvert de "protection de son compte" sur Facebook

Récemment, une annonce sur Facebook a attiré mon attention :


Sur ce pavé (entouré en rouge), dont on ne sait s'il est une publicité, si l'annonce provient d'un tiers ou de Facebook, il m'est indiqué que "l'état de protection de mon compte est très faible" :


Un lien me propose "d'augmenter le niveau de protection de mon compte" :


Sans toujours savoir s'il s'agit d'une application tierce ou d'une recommandation de Facebook, une boite de dialogue m'informe que, pour obtenir un niveau de protection élevé, je peux accomplir les trois actions suivantes : 
- ajouter une seconde adresse électronique
- confirmer mon numéro de mobile
- actualiser la réponse d'une question de sécurité

L'étape n°1 consiste donc à fournir à Facebook une deuxième adresse électronique : 


Selon eux, cela protège mon compte si je ne peux plus accéder à mon adresse électronique principale. Il se peut également que ce type d'information serve à rapprocher des comptes facebook dont l'adresse mail serait différente mais dont les auteurs ne feraient finalement qu'un.

L'étape 2 consiste à fournir un numéro de mobile :


et même s'inscrire à Facebook Mobile, toujours parce que le niveau de protection de mon compte est "très faible"...

Enfin, la troisième étape consiste à choisir et répondre à une question de sécurité :

Je vous laisse le soin de les lire :
- quel était le nom de famille de votre maîtresse de CP ?
- dans quelle ville votre mère est-elle née ?
- quels sont les cinq caractères de votre permis de conduire ?
- dans quelle rue habitiez-vous quand vous aviez 8 ans ?

Le propre de ce type de question est d'être particulièrement personnelle ; si les gens répondent à ce type de question, il est probable que les réponses qu'ils donnent soient exactes (quel intérêt de répondre à une question dont nous ne nous souviendrions plus de la réponse - autant ne pas répondre).


Si l'on résume, en trois étapes, et sous couvert de "protection de mon compte", Facebook a pu rapprocher deux emails, voire plus, avec un numéro de téléphone portable. Pour un réseau social, la valeur est dans la donnée personnelle. Plus elle est "riche" et surtout "certifiée", plus ces données permettront d'affiner le profil marketing de ses membres.

Avec ce petit programme, positionné comme une publicité sur sa page, Facebook continue de qualifier une base de donnée qu'il peine à monétiser à la hauteur de ses ambitions. Lorsque Jean-Nicolas Reyt s'est livré en juillet 2010 à un petit calcul portant sur les chiffres publiés par Facebook, il n'a pu que relever un certain nombre d'incohérences (par exemple, Facebook prétend avoir 1.6 millions de membres résidant à Oslo. Le hic? La capitale Norvégienne ne compte que 600.000 personnes). En Ile-de-France, nous serions 92% à utiliser Facebook...ou encore, un article de Zdnet nous apprend que "la ville de Bordeaux qui recense une population de 250 000 habitants hébergerait 400 000 membres". En fait, Facebook utiliserait les données fournies par les opérateurs pour la base RIPE (registre régional d'adresses IP) qui tient compte de la localisation du concentrateur ADSL et non de la position de l'internaute. 


Peut être que Facebook passe ainsi de l'identification de ses membres à leur authentification : dédoublonner les comptes, rattacher plusieurs mails à un profil principal, affilier plusieurs profils à un même numéro de téléphone portable etc. Les 500 millions de membres actifs dans le monde annoncés en juillet 2010 par le réseau social pourraient s'avérer être un chiffre un peu beaucoup gonflé. Publicité oblige..

Ce qui m'embête, c'est que cette qualification marketing est présentée comme un moyen de "protéger son compte", "de m'offrir une meilleure sécurité" et que l'incitation à mettre à jour ces informations est fortement recommandée puisque mon compte bénéficie d'une "protection globale très faible".

Tous les grands acteurs du web se mettent en ordre de bataille pour s'affronter sur le terrain de la prochaine bulle : la publicité locale et comportementale. Facebook vient de lever 1,5 milliards de dollars auprès de Goldman & Sachs et Digital Sky Technologies, valorisant la société 50 milliards de $ alors qu'aux Etats-Unis, à l'occasion d'une réunion d'une commission sénatoriale sur la vie privée en ligne, le président de la FTC, Jon Leibowitz déclarait "Nous avons le devoir de demander si les millions d'américains comprennent bien quelles informations sont récoltées à leur sujet et si oui ou non ils ont la possibilité de stopper certaines pratiques". (source)

En attendant, la récolte continue, par n'importe quel moyen, et la meilleure manière de collecter des infos personnelles sur quelqu'un reste toujours celle de directement les lui demander...