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vendredi 29 janvier 2010

Intox d'Orange : 90% des japonais connaissent le Flashcode !


Vous l'aurez compris, les Flashcode n'existent pas à l'étranger ! Au mieux peut-on parler de codes 2D (codes matriciels), voire de QR Code si l'on parle du Japon (Quick Response Code).

La vidéo commence ainsi : "Au Japon, 90% de la population sait ce que c'est qu'un Flashcode". C'est complètement faux. D'autant plus que le présentateur montre bien dans son passeport un QR Code. Vous remarquerez aussi qu'à la 00:49, le sous-titrage parle de patchcode, mais bon.

Pourquoi faire la fine-bouche sur le Flashcode ou le code 2D ?  Le Flashcode est une marque déposée par Orange puis transmis à l'AFMM (l'Association Française du Marketing Mobile) regroupant nos trois opérateurs. C'est un "service mobile" crée, contrôlé et vendu par les opérateurs français, à l'instar des SMS+. Un écoysystème complet à été mis sur pied : le code en lui même, le Flashcode, le logiciel mobile permettant de lire du Flashcode, des revendeurs/distributeurs de Flashcode etc...

Mais encore ?

Prenons un exemple simple : créer un code 2D pour http://mobilecrossmedia.com

Pour encoder http://mobilecrossmedia.com, j'ai le choix entre l'encoder dans un format ouvert, ce qui permettra à tout ceux qui ont un logiciel mobile permettant la lecture de code ouvert de lire http://mobilecrossmedia.com lorqu'ils le scanneront.

Avec le Flashcode, je dois appeler l'AFMM, me faire apprendre qu'il faut que je m'adresse à un revendeur officiel Flashcode qui va me créer vendre un Flashcode pour que l'adresse http://mobilecrossmedia.com corresponde à un identifiant afin que, lorsqu'une personne scanne ce Flashcode avec le lecteur Flashcode, ce numéro d'identification puisse orienter la requête vers les serveurs de l'opérateur pour être ensuite redirigé vers http://mobilecrossmedia.com... Bref, une vraie usine à gaz. En fait, c'est un péage, mis en place par l'opérateur, le péage de l'Internet via un téléphone.

Le Flashcode et le QR Code n'ont donc rien à voir. L'un est un "service payant" lancé par les trois opérateurs français, l'autre est un langage, mise à la disposition de tous.

Au Japon, l'écosystème envisagé pour le déploiement des QR Code est totalement différent de celui envisagé par les opérateurs français. Au Japon, il s'agissait avant tout de mettre à la disposition de tous un langage commun, (ce fameux QR Code), que tout le monde pouvait utiliser, générer, bref s'approprier.

D'ailleurs, pour y être allé récemment, j'ai bien pu vérifier qu'avec un logiciel de lecture de code lambda (enfin ceux qui lisent les Datamatrix et QR Code ouverts), je pouvais lire les QR Code que l'on trouve un peu partout là bas. Pourtant, les japonais ne pourront pas lire nos Flashcode et les français ne pourront pas lire les QR Code au Japon. De toute façon, avec les accords de roaming actuels, c'est peut être pas plus mal. Après, penser, comme en Italie, à parsemer de QR Code ouverts des zones touristiques en offrant le wifi à 5 euros par jours ou 15 euros la semaine pour permettre aux étrangers de ne pas se faire saborder le portefeuille, je crois que l'on va un peu trop loin là...

Ah, un message de dernière seconde. On m'informe que le "Flashcode est maintenant un code-barre, mais en 3 dimensions."


Via Nexence

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7 commentaires:

  1. Ben voyons ! De qui se moque t'on des Français, c'est pourtant simple et évident que sur le passeport c'est un QRcode et non un Flashcode. Le plus pitoyable c'est qu'Orange soit arriver si bas.......

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  2. Et je pense que ce n'est pas terminé... La campagne de désinformation ne fait que commencer. Orange n'a rien à perdre, ou du moins tout à perdre à condition que l'on se rassemble, que l'on soutienne le système ouvert. Alors tous à nos tribunes libres et copies aux associations de consommateurs. La France et les français n'ont pas le droit d'être otages de cette propagande.

    Christophe Fischer
    Co-fondateur du site qrmobile.fr

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  3. Minitel vs Internet...

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  4. prise d'otage technologique :-) un jeu auquel joue Orange depuis tjrs ; lorsque les intérêts n'étaient que nationaux, les dépossédés n'avaient que peu voix au chapitre. Mais depuis que les intérêts sont mondiaux et que les utilisateurs peuvent s'exprimer, c'est unee autre paire de manche.
    merci pour ce blog, très instructif.

    Une ancienne de FT.

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  5. Très objectivement, parler d'intox est exagéré, si ce n'est limite provocateur contre Orange (comme le font souvent nombre de sites Internet et autres forumistes). Crier au scandale, c'est quand même jouer sur les jeux de mot.
    Certes, Jean-Loup Hrycenko dit que "90% des japonais savent ce qu'est un Flashcode", là où le site rétorque "Non, au Japon, ils utilisent des QR code". Mais Hrycenko emploie le terme "Flashcode" pour en expliquer le principe du point de vue de l'utilisateur client (i.e. prise de photo avec son téléphone portable) et prend en exemple une autre technologie dont le fonctionnement pour l'utilisateur est similaire (i.e.... prise de photo avec téléphone portable). Il parlera d'ailleurs "d'équivalent du Flashcode", quelques secondes plus tard. Bref, il ne fait qu'illustrer le "mode d'emploi".
    Le post regrette, à raison, que ce ne soit pas le nom de la technologie "libre" qui soit utilisé, mais d'un autre côté, dans le grand public français, hormis chez les très initiés aux technologies, on connaît plus "Flashcode" de "QR code" (je suis sûr que M. Fischer me contredira, mais pourtant, moi qui fais partie d'un grand public plutôt technophile, c'est la première fois que j'entends parler du QR code).
    A une époque, on parlait bien de "Frigidaire" pour mentionner les réfrigérateurs, et personne n'en est pourtant monté au créneau...

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  6. Ben voyons ! Notre pays est encore frappé par le syndrome du "not invented here" comme disent les anglo-saxons. Les asiatiques sont rompus à l'usage du QR Code et du Datamatrix depuis longtemps déja. Je doute très fort qu'ils aient jamais entendu parler de Flashcode dont ils n'ont que faire. Que penser d'ailleurs des 80 millions de touristes annuels qui viennent nous rendre visite et dont une part non négligeable utilise les standards ouverts... Enfin, notre pays fait exception en Europe en matière de tarification des communications mobiles, pourquoi celà changerait-il ? La stratégie adoptée en matière de codes 2D est parfaitement cohérente sur ce point. Peut-être l'arrivée du 4ème larron sur le marché va-t-elle faire bouger les choses...

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  7. Comme d'habitude, Orange Sfr et Bouyghes s'entendent à merveille pour faire payer au consommateur des services qui n'en sont pas (il existe des lecteurs et des générateurs de codes 2D standards et gratuits);si le service est fictif, le tarif est lui par contre bien réel. Affligeant...

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