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mardi 15 mai 2007

Le mobile est-il un méta média ?


mobile, un meta media
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Depuis 2004, la stratégie japonaise « U-Japan », U pour ubiquitous, omniprésent, a succédé au programme plus classique « e-Japan ». Il s’agit de construire une société dans laquelle « les technologies de l’information et de la communication touchent tous les aspects de la vie, et toute personne et tout objet peuvent être connecté à tous les autres, à tout moment, en tout lieu. »

L’approche japonaise envisage les communications de personne à personne (P2P), de personne à objet (P2O) et d’objet à objet (O2O) comme un continuum. Plutôt que l’omniprésence des puces (“ubiquitous computing”), c’est par conséquent celle du réseau que la vision japonaise met en avant (“ubiquitous networking”) et l’individu en apparaît comme le point focal. Presque tous les scénarios mettent en scène un utilisateur, doté d’une sorte de communicateur universel mobile, géolocalisé (ou géolocalisable) et sécurisé, pilotant sur place ou à distance des services ou des robots. La priorité est donc donnée au marché grand public.

La vision européenne quant à elle parle d’« intelligence ambiante ». « Pouvoir se connecter de partout, à toute heure, avec de la qualité de service et de la sécurité représente l’objectif de l’Internet ambiant »[1] Le thème de l’ « intelligence ambiante » constitue aujourd’hui l’une des priorités de la R&D européenne dans le domaine des technologies de l’information.

Il s’agit « d’enfouir les technologies de la société de l’information dans le tissu même de la société. Les ordinateurs et les réseaux s’intègrent dans l’environnement quotidien, et replacent l’utilisateur au centre. L’intelligence ambiante permet aux services de la société de l’information d’être disponibles à tous, en tout lieu, au travers de dispositifs variés. Les individus seront entourés d’interfaces faciles d’utilisation, enfouies dans toutes sortes d’objets, et par un environnement quotidien capable de les reconnaître et de leur répondre de manière fluide, voire invisible[2]. »

[1] Guy Pujolle, « L’Internet ambiant » Lavoisier, Hermès Science, Préface, p. 15, 2004
[2] Commission Européenne. 6e Programme Cedre de R&D


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